
Article rédigé par CERA Interactive, le
Lorsque l'on a comme objectif de favoriser des projets innovants de la CUS (Communauté Urbaine de Strasbourg) il devrait être naturel de favoriser des projets qui ne présentent pas la même chose d'une année à l'autre et surtout, normalement, de l'effectuer avec des acteurs tous issus de la CUS... Cependant ce ne semble pas être la priorité de "Strasbourg Creative".
Tango&Scan, ce sont des projets très novateurs… parfois trop. Pourtant, ce n'est pas ça qui les empêche de bénéficier des subventions. Si certains projets parviennent à allier ingéniosité et originalité, d'autres n'hésitent pas à faire dans l'abstrait.
On peut donc par exemple se souvenir du projet SONar, qui consistait en une cabine placée dans la ville de Strasbourg pour écouter les sons nous entourant, mais amplifiés à l'aide de micros extérieurs et d'un dispositif d'écoute à l'intérieur de la cabine. Vous ne comprenez pas l'intérêt? c'est normal, il n'y a aucune utilité pratique ou économique, c'est juste de l'art. Ce projet financé avec vos impôts locaux faisait partie des lauréats Scan et avait reçu 15 000€ en 2013.
10 juillet, les aides accordées aux projets Tango&Scan sont dévoilées. Les subventions pouvaient monter jusqu'à 20 000€ par projet, et certains s'en sortent bien avec cette somme.
Cependant, alors que le financement de ces subventions provient des impôts locaux, parmi les acteurs retenus, 6 bénéficiaires ou prestataires ne sont pas issus de la CUS.
En voici la preuve :
Pourtant, lorsque l'on y regarde de plus près, on se rend compte que ce sont souvent les mêmes noms qui réapparaissent dans la liste des lauréats. Les mêmes noms, mais aussi les mêmes projets. Il nous semblait pourtant que les projets Tango&Scan se devaient d'être innovants, et les subventions avaient pour but de les mener à bien.
Comment se fait-il que les mêmes projets reviennent alors, et surtout qu'ils bénéficient encore d'importantes subventions ?
Certains prestataires en effet bénéficient toujours, après quatre ou cinq attributions anciennes, d'aides pour leur projet. C'est notamment le cas de la visite Immersive de la Cathédrale de Strasbourg présenté en 2014 par Holo3 et SEPPIA qui a reçu 20 000€. En 2012, SEPPIA avait déjà reçu 20 000€ pour une application Smartphone et tablette permettant une visite en réalité augmentée de la cathédrale de Strasbourg.
Des projets recyclés, ou plutôt réchauffés, mais qui vraisemblablement savent ravir le jury chaque année. Mais s'il existe une liste des plats préférés du jury, il serait bon de la faire partager afin que la partie soit plus égale.
D'autres noms apparaissent de nombreuses fois, comme celui de LUDUS Institut, qui reçoit près de 40 000€ de subventions pour quatre projets qui ont apparemment ravi le jury. Et si l'on continue à regarder, ce sont toujours les mêmes noms qui reviennent : ADVISA, ALMEDIA, HOLO3, SEPPIA, pour n'en citer que quelques uns.
Lorsqu'un projet se voit être refusé, il serait appréciable également d'en connaître les raisons, plutôt que de donner pour seule explication que beaucoup de dossiers "intéressants" étaient à évaluer et qu'il fallait faire des choix. Cela aiderait sûrement à renouveler et à varier les noms présents dans la liste des lauréats.
Nous ne pouvons qu'être contents pour les projets innovants qui aboutissent grâce aux subventions de la Communauté urbaine de Strasbourg, aussi simples soient-ils. Il serait néanmoins plus qu'appréciable de recevoir quelques raisons supplémentaires lorsqu'un refus est prononcé.
Les projets présentés par l'équipe de CERA Interactive n'étaient pourtant pas si différents de certains qui reçoivent des subventions. Le serious game de LUDUS Institut en partenariat avec Gospel Kids n'était par exemple pas si éloigné dans son idée du serious game que CERA Interactive voulait mettre en place avec GERA-Langues.
Il en est de même pour le projet Bischpoints, qui lors de sa présentation, avait semblé laisser perplexe le jury quant à l'utilisation des Smartphones pour cette monnaie virtuelle (voir notre précédent article pour plus d'informations) ; ce qui risquait d'après le reproche fait de se refuser une part de la clientèle plus âgée. Pourtant, de nombreux projets subventionnés mettent en avant des applications pour tablettes ou Smartphones qui auraient la même problématique...
Nom | Année | Subvention |
ADVISA | 2012 | 20 000 € |
ADVISA | 2012 | 20 000 € |
ALMEDIA | 2014 | 19 999,20 € |
ALMEDIA | 2012 | 15 000 € |
GILLES HUMEZ | 2014 | 20 000 € |
GILLES HUMEZ | 2014 | 14 936,40 € |
HOLO3 | 2014 | 20 000 € |
HOLO3 | 2012 | 5 000 € |
HOLO3 | 2012 | 5 000 € |
INPEOPLE | 2014 | 20 000 € |
INPEOPLE | 2013 | 20 000 € |
INPEOPLE | 2013 | 20 000 € |
LUDUS INSTITUT | 2014 | 6 000 € |
LUDUS INSTITUT | 2014 | 10 000 € |
LUDUS INSTITUT | 2014 | 11 001 € |
LUDUS INSTITUT | 2014 | 7 500 € |
LUDUS INSTITUT | 2013 | 10 000 € |
METHOD IN THE MADNESS | 2014 | 19 980 € |
METHOD IN THE MADNESS | 2013 | 6 740,80 € |
METHOD IN THE MADNESS | 2012 | 5 000 € |
OLCA | 2014 | 4 986 € |
OLCA | 2012 | 15 000 € |
SEPPIA | 2014 | 20 000 € |
SEPPIA | 2013 | 5 000 € |
SEPPIA | 2013 | 20 000 € |
SEPPIA | 2012 | 20 000 |
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